« Cliniques et migrations »

Mis en ligne le 15 juillet 2016

Appel à contribution - Cahiers de Rhizome n°63

Le cahier n°63 de la revue Rhizome portera sur « cliniques et migrations » et paraîtra en décembre 2016. Ce numéro s’inscrit dans la continuité des travaux portés par l’Orspere-Samdarra depuis une quinzaine d’années sur les liens entre migrations, précarités et santé mentale. Le numéro 48 de la revue rhizome, publié en 2013 sur « le migrant précaire entre bordures sociales et frontières mentales », documentait les épreuves de la prise en charge d’un public qui cumule des vulnérabilités, qu’elles soient psychiques, sociales ou administratives… Ce numéro propose de continuer à interroger le lien entre cliniques et migrations dans un contexte où les arrivées de migrants en Europe depuis la fin du printemps 2015 sont en augmentation et impactent les structures d’accueil à destination des demandeurs d’asile mais aussi les dispositifs de soin. Les structures d’accueil à bas seuil à destination des plus précaires, comme les PASS ou les EMPP sont amenées à recevoir une forte proportion de migrants parmi leur patientèle. Et aujourd’hui en France de nouveaux acteurs sont concernés par cette problématique : des ONG humanitaires interviennent ainsi sur les questions de santé mentale dans des camps où sont logés des migrants. 

Nous attendons pour ce numéro des contributions qui s’inscrivent dans l’un (ou plusieurs) des axes suivants :  

Quelles souffrances  du public ? Quelles réponses cliniques ?

Les intervenants en santé mentale peuvent être en difficulté pour comprendre de quoi souffrent les migrants qui sont face à eux. Les pathologies ne correspondent pas forcément à des catégories nosographiques identifiées. Des éléments épidémiologiques pourront être présentés et discutés par les contributeurs. Quelles sont alors les réponses à apporter à ce public et quelles sont les spécificités des prises en charge? Quels modèles théorico-cliniques sous tendent les dispositifs et comment répondent-ils à l’évolution des profils des migrants actuels ?

La santé mentale des migrants, l’affaire de qui ?

La segmentation des différents champs qui accueillent, accompagnent ou soignent le public migrant et la multiplicité des dispositifs entraînent une fragmentation des prises en charge. De ce fait certaines structures se spécialisent dans la prise en charge de ce public, tandis que d’autres ne se sentent pas concernés et vont jusqu’à refuser de soigner des migrants.

 Qui est concerné par la santé mentale des migrants? Quels sont les enjeux de la prise en charge de ce public par la psychiatrie publique de secteur ? Qu’est ce qui relève des centres de soin spécialisés ? Quelles sont les politiques publiques de demain à inventer pour un accès équitable aux soins en santé mentale ? Comment par exemple, les Conseils Locaux de Santé Mentale peuvent se saisir cette question ?

Des dispositifs et des réponses concrètes 

Pour cet axe des dispositifs concrets pourront être présentés et discutés. Comment cette question de la santé mentale peut-être appréhender dans des contextes divers ? Il s’agit ici de rendre compte des disparités des terrains, mais aussi des multiplicités des réponses apportées.

Les contributions peuvent émaner de chercheurs (des sciences humaines et sociales, de médecine…), mais aussi de professionnels (travailleurs sociaux, cliniciens…).

Pour répondre à cet appel à contribution, vous pouvez envoyer un résumé comprenant un titre (2 000 caractères maximum) en précisant vos nom, prénom et statut avant le 16 septembre (puis envoi de l’article finalisé – environ 25 000 signes, espaces compris -   avant le 14 novembre). Les articles paraissent en français. Ils doivent présenter un caractère inédit, ne pas avoir été publié sur papier ou en ligne. Après approbation par le comité de relecture, l’article sera publié dans le prochain cahier qui sera publié à la fin de l’année 2016.

Contact: Pour plus de précisions ou pour envoyer votre proposition de contribution, vous pouvez écrire à Natacha Carbonel, assistante de rédaction Rhizome, à l’adresse suivante : natacha.carbonel(at)ch-le-vinatier(dot)fr

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