Décines moi le monde

Décines moi le monde

Vendredi 21 juin 2019, l’HDJ de Décines a ouvert ses portes aux professionnels du Vinatier, aux usagers et aux mairies des villes de Décines et de Meyzieu afin d’inaugurer sa fresque nommée « Décines moi le monde ».

Tous étaient présents pour découvrir l’œuvre que les patients ont réalisé sur l’un des murs de la structure, sous les directives de trois infirmiers, dont une art-thérapeute : Catherine Garnotel, Zaliha El –Galloudi et Christophe Cléro.

Ce projet d’art thérapeutique pensé de longue date et initié il y’a 2 ans, avait pour but de non seulement redonner des couleurs au cadre de vie des usagers et des professionnels de la structure de Décines, mais également de travailler avec les patients sur diverses facultés telles que l’autonomie, l’estime de soi, l’entraide, la communication, la créativité ou la concentration. 

Après de nombreuses séances de préparation, le choix final du thème de la fresque a été décidé par les patients et met en évidence la vie, la terre, la ville urbaine d’un côté et la nature de l’autre, la paix et la diversité.

Cette fresque visible par tous, usagers, professionnels et même les passants est le résultat d’un travail collaboratif et d’un mélange de compétences apportées par chaque participant. Prochainement, une interview des participants réalisée par le GEM Envol et Cie, sera diffusée sur une émission de radio.

 On a tenté de transmettre un message d'espoir et d'inspirer les gens qui regardent la fresque.

Professionnelle au Vinatier mais également passionnée par l’écriture, Stéphanie Volpe, a souhaitée apporter sa contribution pour valoriser ce projet de fresque à travers un texte :  

De la face cachée de l’hôpital de jour à Décines moi le monde : émergence du projet fresque …

Depuis le mois de septembre 2017, le groupe fresque imprègne les murs de l’HDJ de Décines. « Il s’agit d’un apprentissage technique mais aussi d’un cheminement émotionnel » annonce Catherine Garnotel infirmière art thérapeute, initiatrice du projet, qui a embarqué dans son sillon deux autres de ses collègues Zaliha El –Galloudi et Christophe Cléro. « Avec un enjeu de taille » précisent-ils « que ce soit appréciable et compris par tous ! »

Comme toutes les belles histoires, ce projet s’inscrit dans la durée, autour de 6 patients.

D’abord il y eu l’immersion. Au gré des visites des murs peints, spécialité lyonnaise, au cœur de la cité. « On s’est promené dans le musée urbain du 8ème, à la chapelle de st jean de Dieu, sur le boulevard Jean XXIII pour voir différents styles de fresque » explique Antoine.

Ensuite l’étape de l’initiation. Au musée des Beaux-Arts, à travers la découverte de l’art brut et des artistes tels que Fernand Léger ou Henri Matisse, transmettant l’idée de dessiner des formes simples.

Puis vint le temps de l’identification. A partir des mots des patients « Egalité, Amour, Naissance, Paix, Puma » énumère Chiraz, les dessins sont nés…Une mise en image individuelle privilégiant chacune des idées principales et permettant de réaliser le projet collectif.

Les grandes fresques des peintres de l’Art moderne, tel Diego Rivera ont inspiré toute l’équipe avec l’idée des silhouettes reconnaissables et transformées. « A partir de là on a imaginé la cité industrielle se transformant en humain avec deux mains qui communiquent » développe Noria. « Ça inspire un monde meilleur » ajoute Jérémy.

Au fil des mois la réalisation prend  «  formes » et ses marques en laissant trace sur les murs de l’hôpital de jour. « La réussite ça fait plaisir mais le travail continue, encore 3/5ème » évalue Jean-Christophe !

Un travail groupal, intense, au cours duquel chaque protagoniste trouve satisfaction : « chacun a mis la main à la pâte et s’est approprié une partie de la fresque » ajoute Chiraz.

Pour l’heure la fresque chemine et se peaufine à l’extérieur, ce qui requiert une nouvelle technique qu’expérimentent ensemble les participants. « Ce n’est pas fini mais je suis déjà surprise par le résultat » conclut Isabelle.

Stéphanie Volpe

 

 

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