Actualités, Recherche
Interview de la lauréat post doctoral Cécilia Neige
Mis en ligne le 26 novembre 2021
Cette fois-ci, le Centre Hospitalier le Vinatier met à l'honneur Cécilia Neige dont le projet est porté par le Pr E. Poulet (pôle Urgences). Revenons sur l'interview qu'elle nous a donnée.
Quel est votre parcours ?
Dans le cadre de ma formation universitaire, j'ai validé une licence de Psychologie et une licence de Sciences Cognitives à l'Université Lyon 2. Puis, j'ai obtenu un Master en Neurosciences Cliniques et en Neuropsychologie à l'Université de Grenoble, formation au cours de laquelle j'ai réalisé un stage de recherche visant à étudier les altérations de la connectivité effective (entre deux aires préfrontale et motrice) chez les patients atteints de troubles obsessionnels compulsifs. J'ai, ensuite, complété un doctorat en Médecine expérimentale à l'Université Laval au Canada portant sur les mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent la planification du mouvement. Enfin, j'ai effectué, entre 2018 et 2021, un post-doctorat au laboratoire INSERM-U1093 de Dijon portant sur la simulation mentale du mouvement.
Pouvez-vous nous expliquer votre sujet doctoral ?
Lorsqu’un mouvement génère systématiquement de la douleur, notre organisme est capable d’anticiper cette douleur liée au mouvement afin d’établir des stratégies de protection. L'objectif de mon projet doctoral visait à utiliser la technique de stimulation magnétique transcrânienne pour comprendre les mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent la planification d'un mouvement avec ou sans douleur associée.
Et votre post docotral ?
L'utilisation de techniques de neuromodulation non-invasives comme la stimulation magnétique transcrânienne (rTMS) ou électrique par courant continu (tDCS) permet de moduler le fonctionnement de circuits cérébraux dysfonctionnels. Ces techniques ouvrent donc la voie vers de nouvelles stratégies prometteuses dans le traitement de pathologies neuropsychiatriques résistantes. Cela nécessite cependant la compréhension approfondie de leurs principes opérationnels et la caractérisation objective des effets induits au niveau du cerveau.
L'objectif du projet post-doctoral est double :
- évaluer les effets de ces techniques de neuromodulation sur des mesures neurophysiologiques telles que l'excitabilité corticale motrice et le seuil moteur de repos. Celles-ci seront enregistrées avant et après l'application de rTMS ou tDCS chez des patients atteints de troubles obsessionnels compulsifs et de dépression.
- se focaliser sur ces mêmes mesures neurophysiologiques évaluées en début de protocole. En effet, elles pourraient constituer des marqueurs prédictifs de la réponse thérapeutique chez les patients.
Pourquoi avoir choisi le CH Le Vinatier ?
Le laboratoire PsyR2, situé au Vinatier, dispose d'une forte expertise dans l'utilisation des techniques de stimulations cérébrales non-invasives.
Ce post-doctorat va donc me permettre de poursuivre ma formation dans l'utilisation de ces techniques et, notamment, leurs applications dans le domaine de la recherche clinique.
Et après, quels sont vos projets ?
Mon objectif, à plus long terme, est de postuler aux concours de recrutement de chargé de recherche CNRS ou INSERM.
→ Découvrez ou redécouvrez l’interview du lauréat doctoral Quentin Adrian