Guide entretien avec nos directeurs de programme
Mis en ligne le 26 janvier 2023
Vos parcours respectifs
Quel parcours avez-vous eu pour arriver à ce poste ?
J’ai un parcours de neuroscientifique, avec une formation initiale en biochimie complétée par un master en physiologie, mention neurosciences, dans une équipe INSERM de neurochimie développant des modèles animaux de schizophrénie. Après une formation d’attaché de recherche clinique, j’ai rejoint le Vinatier (en 2002) pour réaliser un doctorat en neuroscience sur les interactions vulnérabilité stress dans les épisodes psychotiques débutants.
Quelles formations ?
Après ma formation de docteur en neuroscience, j’ai fait plusieurs formations complémentaires (DU psychoses schizophréniques, DU pathologies psychiatriques, à Lyon 1), formation à la stimulation transcrânienne (Harvard Medical School) et des stages post doctoraux en médecine expérimentale (notamment à l’Université Laval à Québec), et enfin l’habilitation à diriger les recherches, à Lyon 1 que j’ai obtenu en 2017.
Le métier
Quelles sont les principales missions/activités dont vous avez/aurez la charge ?
Coordonner la recherche en neurosciences cliniques et cognitives sur l’établissement, en faisant un état des lieux des forces présentes sur site, qui sont déjà nombreuses et dont certaines sont déjà bien structurées. Accompagner les personnes qui seront intéressées par développer une recherche en neuroscience clinique ou cognitive (réponse aux appels d’offre compétitifs nationaux ou internationaux, développement de réseaux collaboratifs, action vers la communauté).
Avec qui travaillez-vous au quotidien (quels métiers ? quels services ? Etc.)?
En ma qualité de co-directeur de l’équipe PSYR2, je travaille au quotidien avec les membres de l’équipe : des médecins, des infirmiers, des neuropsychologues, des universitaires, des chercheurs, et des étudiants chercheurs qu’ils soient personnels du Vinatier, de l’INSERM, des HCL, du CHU de St Etienne, de l’UCBL ou de l’UJM (Université de Jean Monnet de St Etienne). J’interagis également avec les responsables des autres équipes du centre de recherche en neuroscience de Lyon dans le cadre de projets collaboratifs translationnels (INSERM, CNRS).
Dans le cadre de mon activité de recherche sur les neurostimulations, je travaille beaucoup avec l’Unité Ugo Cerletti du Pôle Est, et avec la DRCI.
Avec qui êtes-vous en relation interne – externe ? En quoi consistent vos échanges ?
Dans le cadre de mes recherches, je collabore avec des chercheurs et des psychiatres français et internationaux. Je donne également quelques d’enseignement aux Université Lyon 1 et Lyon 2 dans les filières neurosciences et neuropsychologie cognitive en Licence et en Master.
Au niveau national, je suis membre fondateur de l’association pour le développement des techniques de neurostimulation en psychiatrie (section STEP de l’AFPBN). Nous organisons chaque année, des conférences scientifiques, des webinars et des cycles de formation aux bonnes pratiques de l’utilisation de cette technique en France.
Au niveau européen, je suis membre et représentant de la France pour l’European Society for Brain Stimulation. Nous avons des réunions hebdomadaires entre membres pour faire avancer la reconnaissance de cette technique pour le traitement des troubles psychiatriques.
Quels types d’accompagnement pouvez-vous proposer aux personnes intéressées par une action de recherche ?
Un accompagnement très en amont, déjà, d’évaluation de la faisabilité, les bonnes idées ne sont pas toutes suffisantes pour mener à bien une bonne recherche. La recherche c’est avant tout une méthodologie, il faut se plier à de nombreuses règles.
- Comment peut-on vous solliciter ?
Le plus simple est par e-mail.
Connaissances / Qualités / Compétences
Quelles sont les compétences attendues (générales et spécifiques) pour exercer votre métier ?
La rigueur, la patience et la créativité sont des compétences clés pour exercer mon métier de chercheur en neuropsychologie. La recherche est un processus long et minutieux qui demande une grande attention aux détails, mais il est également important d'avoir une vision innovante pour pouvoir proposer des hypothèses originales.
Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires à votre profession ?
La persévérance est essentielle pour réussir dans mon métier. La recherche est soumise à de nombreux obstacles et défis, comme les refus de financement, les échecs expérimentaux et les décisions défavorables des comités d'éthique. Il est important de savoir gérer ces défis et de continuer à persévérer pour atteindre les objectifs de recherche. En outre, une bonne capacité à communiquer les résultats de la recherche est également importante pour partager les découvertes avec les pairs et les étudiants.
Appréciation personnelle
Quelles sont vos principales satisfactions par rapport à votre métier ?
La mise en place de nouvelles stratégies thérapeutiques chez les patients multi-résistants. Au moins deux approches que nous avons proposées ici à Lyon, au Vinatier, sont maintenant utilisées aux quatre coins du monde, dans la dépression et dans la schizophrénie pharmaco-résistante, c’est une source de satisfaction !
Qu’est-ce qui vous motive dans ce métier ?
La découverte de nouveaux traitements et la compréhension des mécanismes cérébraux qui sous-tendent des phénomènes complexes comme, par exemple, les hallucinations auditives.
Quels sont les contraintes liées à votre métier ?
La charge administrative qui augmente constamment, j’ai de moins en moins de temps pour faire de la recherche.
Ouverture / Conclusion
Quel est votre objectif dans les prochains mois ?
Rechercher des financements pour mettre en place des études multicentriques nationales, voire internationales, via le réseau européen de stimulateurs.